La victoire décisive (3-1) contre Lens au Stade de Gerland lors de la dernière journée de championnat avait plongé tout le peuple lyonnais dans une douce euphorie. Ce jour-là, les hommes de Jacques Santini avaient remporté le premier titre d'une série record de sept sacres consécutifs.
Après l'attaquant Sony Anderson, le journaliste du Progrès Christian Lanier, Gaël Berger, la voix du football de Radio SCOOP et l'attaquant Sidney Govou, la série se poursuit avec François Clerc.
Le 4 mai 2002, François Clerc était encore un jeune joueur du centre de formation de l'Olympique Lyonnais. Ce jour-là, le jeune défenseur était présent dans les tribunes du Stade de Gerland pour assister au match qui allait sacrer Lyon champion de France pour la première fois de son histoire.
Une très belle ambiance dans le stade
Ce qui a particulièrement marqué François Clerc, c'est la belle ambiance qui régnait dans tout le stade, entre supporters lyonnais et lensois. "Très belle ambiance avec Lens dans l'avant-match. C'était très bienveillant et un peu différent de ce qu'on peut voir aujourd'hui. On sentait une atmosphère avec beaucoup de tensions, mais aussi beaucoup de "positive attitude". Les supporters de Lens avaient leur parcage, mais ils étaient aussi dans d'autres coins du stade et on sentait une ambiance conviviale, comme une finale de Coupe de France ou Coupe de la Ligue. (…) L'atmosphère en finale est souvent différente. Les gens sont contents, c'est la fin de saison, c'est un match décisif...", se souvient-il.
Le sentiment d'une équipe lyonnaise sereine
Avec le recul, François Clerc se dit que rien ne pouvait arriver à Lyon. Ce match-là était pour l'OL, il ne les voyait absolument pas perdre : "L'OL dégageait quelque chose. Le scénario était tellement favorable à l'OL, que l'on sentait que c'était un peu comme l'équipe de France en 98, c'était inéluctable. (…) On sentait une force collective, une sérénité autour de ce match. C'est ce qui s'est passé tout de suite, Lyon a hyper bien attaqué le match, après, c'était la folie. Ils sont revenus à 2-1, mais on n'a pas ressenti beaucoup d'inquiétude sur ce match-là. Au niveau du jeu, les joueurs étaient prêts, surmotivés. Ils ont fait un match extraordinaire".
Un match qui donne envie aux jeunes de gagner des titres
À cette époque, François Clerc, natif de Bourg-en-Bresse, était un jeune joueur du centre de formation du club rhodanien. Arrivé au club en 1997, il explique que ce match a donné envie aux jeunes de remporter des titres à leur tour. "Forcément, ça donne envie de vivre des émotions pareilles. Gagner des titres, c'est quand même ce qu'il y a de plus beau quand on est joueur et peu importe le niveau. En plus, nous on était encore jeunes et on voyait très régulièrement les pros. On s'entraînait quasiment au même endroit, donc cela crée du lien entre les joueurs et les jeunes. C'est quelque chose d'important de permettre de les croiser régulièrement, de les voir s'entrainer. Cela nous a beaucoup apporté. Sur ce match-là on avait vraiment envie de faire pareil, de vivre des émotions et de gagner des titres."
Une fois devenu joueur professionnel, François Clerc a remporté 3 fois le titre de champion de France avec l'Olympique Lyonnais, en 2006, 2007 et 2008.
Il est actuellement le président de l'Andrézieux-Bouthéon Football Club, près de Saint-Étienne.
