Cette grande concertation, du nom de l'avenue où se trouve le ministère de la Santé, lancée par le ministre Olivier Véran, doit aboutir "mi-juillet".
Elle répond à la promesse d'Emmanuel Macron qui avait évoqué fin mars "un plan massif d'investissement et de revalorisation" pour l'hôpital.
L'objectif annoncé est donc améliorer les conditions de travail des soignants, leurs rémunérations et la prise en charge des malades.
Les applaudissements ne suffisent pas
Déjà à cran avant la survenue de l'épidémie de Covid-19, médecins, infirmiers et l'ensemble des personnels de l'hôpital attendent bien autre chose que des applaudissements.
Le 15 mai, en visite surprise à l'hôpital parisiens de la Salpêtrière, Emmanuel Macron s'était fait vivement interpeller une infirmière lui réclamant "du flouze, du pèze, de la fraîche: on veut de l'argent!".
En Auvergne Rhône-Alpes, des manifestations se sont déroulées ces derniers jours à Clermont-Ferrand ou Saint-Etienne.
"Le vrai hommage aux soignants, ce serait de ne pas se moquer d'eux avec des promesses non tenues", a prévenu ce week-end le président de la Fédération hospitalière de France Frédéric Valletoux dans le Journal du Dimanche.
L'organisation du temps de travail, source de tensions récurrentes dans les hôpitaux, est aussi au menu de la concertation. La réforme "passera par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage", a prévenu Olivier Véran.
Plus de 300 participants sont attendus pour cette visioconférence : les responsables syndicaux et les collectifs de soignants seront bien évidemment présents, mais il y aura aussi des représentants des Ehpad, des établissements médico-sociaux et de la médecine de ville.