Dans la nuit de lundi à mardi, ce dernier a été victime d'une agression revendiquée par le rappeur Sadek. Au départ, le youtubeur avait appelé au boycott un concert du chanteur prévu samedi dernier à Saint-Priest, finalement annulé par les organisateurs. Bassem Braiki a ensuite été agressé par plusieurs individus qui ont filmé et diffusé l'attaque sur les réseaux sociaux.
Suite à ces faits de violences, le directeur des centres sociaux des Minguettes (22.000 habitants, dont 40% de mineurs) a réagi. Travaillant au quotidien avec les jeunes sur les questions de citoyenneté, de sexualité ou de société, Frédéric Grutzner admet que la vidéo a été un sujet de discussion dans le quartier : "Des parents connaissent plus ou moins directement les protagonistes".
"Prendre du recul et recouper l'information"
Selon lui, "il faut inciter les jeunes à prendre du recul en analysant et en recoupant les informations" aperçues sur les réseaux sociaux. Des ateliers autour de la vidéo et du cinéma ont été mis en place pour savoir "comment est développée l'information, et remettre tout ça en perspective".
"S'il y a des aspects négatifs et positifs sur les réseaux sociaux, il ne faut pas réagir à chaud", analyse le directeur. Néanmoins, cette nouvelle agression ne facilite pas la tâche de Frédéric Grutzner, qui préfère retenir "les initiatives positives".
Mettre à l'honneur "la richesse" des habitants
Au-delà des rencontres et des débats organisés aux Minguettes, "c'est dans l'ouverture et le regard qu'on porte sur les autres qu'on va s'enrichir. C'est en mettant à l'honneur cette richesse qui vient de ces gens formidables".
Dans l'affaire de l'agression, une enquête en flagrance pour violences aggravées a été ouverte. Le rappeur Sadek a été interpellé et placé en garde à vue mercredi après-midi en Seine-Saint-Denis.
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